Plantu, le dessinateur dit au revoir au Monde

Caractère à la Une – Le dessinateur phare du journal Le Monde, Plantu a toujours trouvé le « trait juste » pour nous faire sourire. Caricatures de personnalités et dessins de grands événements, depuis 50 ans, Plantu cherche à faire passer des messages forts. Mais après plus de 30 000 dessins, il tire sa révérence et quitte Le Monde. Il laisse sa place au collectif qu’il a créé, « Cartooning for Peace », une association qui regroupe des dessinateurs du monde entier. On espère quand même que Plantu continuera à partager quelques coups de crayons…

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Plantu
© François Guillot – AFP

Plantu tire sa révérence

Depuis 50 ans, le dessinateur Plantu, de son vrai nom Jean Plantureux, trouve le “trait juste” pour nous faire sourire. Après plus de 30 000 dessins, il tire sa révérence et quitte Le Monde pour se consacrer à sa Fondation, qui facilite l’accès à la culture.

Les dessinateurs de Cartooning for Peace, un collectif que le dessinateur a créé en 2006, prennent le relais à la Une du Monde. Cette association, qui regroupe des dessinateurs du monde entier, mise sur la valeur pédagogique du dessin de presse pour dénoncer les intolérances.

Ses débuts au Monde

Après avoir commencé des études de médecine, Plantu part à Bruxelles suivre des cours de dessin à l’école Saint-Luc fondée par Hergé, célèbre auteur de bande dessinée. 

En 1972, alors âgé de 21 ans, il débute sa carrière au journal Le Monde, avec un 1er dessin consacré à la guerre du Vietnam : une colombe tenant dans son bec un point d’interrogation.

Six ans plus tard, ses coups de crayon sont placés en Une du quotidien tous les samedi, puis chaque jour à partir de 1985. 

Des dessins engagés

Les grands événements comme la chute du mur de Berlin ou encore les attentats du 11 septembre ont inspiré le dessinateur. Caricatures peu flatteuses de personnalités souvent politiques et dessins de grands événements, depuis 50 ans, Plantu cherche à faire passer des messages forts, avec un regard drôle de la société. 

Il rencontre de nombreuses personnalités avant de les dessiner, comme François Mitterrand,
qui lui a dit un jour :

« Vous, vous pouvez tuer. »

De 1980 à 1986, il collabore avec le journal Phosphore, et depuis 1991 il publie une page hebdomadaire dans L’Express. Il obtient le prix Mumm en 1988 pour son dessin Gordji chez le juge, et, un an plus tard, le prix de l’Humour noir. Mais le dessinateur a un autre talent plus méconnu : la sculpture. En 1996, il expose ses œuvres sur le thème de la justice à la Cour de cassation de Paris.

En 1991, Yasser Arafat, ancien leader palestinien, rencontre Plantu et trace l’étoile de David sur un dessin du drapeau israëlien. Par la suite, Shimon Pérès, ancien ministre israelien signera également le dessin. 

©wikiwand

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