UNEF : Vers le déclin?

Actualités – La rédaction de Caractères décrypte pour vous en 4 points la polémique autour du syndicat étudiant UNEF. “Est-ce que oui ou non il y a des réunions où les blancs ne sont pas admis ?“, la question posée le 17 mars par Sonia Mabrouk sur Europe 1, à laquelle Mélanie Luce, la présidente de l’UNEF a répondu positivement. Depuis, la presse et les réseaux sociaux s’emparent de l’affaire et les opinions divergent. Alors, l’UNEF est-elle réellement entrée dans une dérive raciste ? La fin du syndicat étudiant a-t-elle sonné ?

Retrouvez notre vidéo à la fin de l’article.

UNEF
© Europe 1

1. Qu’est-ce que l’UNEF ? 

Fondé en 1907, il devient le principal syndicat étudiant, et entend défendre les intérêts matériaux et moraux des étudiants par des missions d’information, de défense et d’organisation de solidarité. La France compte aujourd’hui plus de 2 millions et demi d’étudiants, l’UNEF ne revendique que 36 000 adhérents.

2. Un syndicat qui fait parler de lui

Souvenez-vous, début mars, les noms de deux professeurs accusés d’islamophobie, ont été placardés sur les murs de Sciences-Po Grenoble, accompagnés de slogans comme “fachiste ou l’islamophobie tue”. 

Les photos ont été partagées sur les réseaux sociaux, puis retweetées par le  compte local de l’UNEF Grenoble. Le syndicat est rapidement revenu sur ses propos, par le biais de sa présidente et porte-parole, Mélanie Luce. Pour Marlène Schiappa, le mal est fait, le syndicat a mis en danger les deux enseignants.   

Invitée de Sonia Mabrouk sur la Matinale d’Europe 1, la présidente de l’UNEF, a admis que son syndicat organisait des réunions “interdites aux Blancs”, elle qui pourtant prône l’universalisme.

3. Des avis partagés

Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a jugé jeudi sur LCI  “inacceptable” de distinguer les gens “par la couleur de leur peau”. 

A gauche, comme à droite, les avis politiques se rejoignent. Adrien Quatennens, numéro deux de La France insoumise, a dit sur BFMTV n’être pas d’accord “de manière générale” pour que les réunions syndicales soient “réservées à tel ou tel”.

Au Rassemblement national, Jordan Bardella a de son côté dénoncé le “racialisme” et “islamo-gauchisme”. 

4. Un combat pour les étudiants masqué par les polémiques ?

Les adhérents à l’UNEF  sont de plus en plus présents dans les rues depuis le début de la pandémie du Covid-19. Ils réclament l’augmentation de la bourse et l’aide au logement pour les étudiants dans une situation de plus en plus précaire.

Une pétition est d’ailleurs lancée sur le site de l’UNEF, pour leur dernière campagne hashtag évocateur “dur d’avoir 20 ans”, pour un plan d’urgence d’1,5 milliard d’euros pour les étudiants.

Quel avenir pour le syndicat ? 

L’UNEF est aujourd’hui menacée. Certains politiques comme Eric Ciotti et Christophe Castaner appellent à la dissolution du syndicat. La guerre est déclarée entre anciens fondateurs et nouveaux membres de l’UNEF. 

Paul Melun, ancien président, s’indigne de ce changement de direction du syndicat étudiant :

 « C’est ainsi que la gauche féministe se retrouve à faire l’apologie du voile, ou que la gauche anti-raciste se retrouve à prôner l’exclusion des blancs à des réunions ou manifestations. »

Déjà en janvier 2020, Jean-Marie Le Guen, ancien député PS et membre fondateur de L’unef affirmait que :

 « L’UNEF mourra dans une putréfaction pathétique. »

Reste à savoir si le syndicat continuera ou non à recevoir les subventions de l’Etat. Le code pénal interdisant tout fait de discrimination

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